Wake up Café : accompagner les personnes détenues et sortant de prison vers une réinsertion durable, sans récidive.


DAPAT a interviewé Wake up Café, une association qui lutte pour la réinsertion des détenus.

Présentation de l'association

Wake up Café

Localisation : Paris (75), toute la France

Catégorie : Accompagnement de personnes détenues vers la réinsertion

Date de création : 2014

Site internet : Wake Up Café

Créée en 2014, l’association Wake up Café accompagne des personnes détenues motivées pour être soutenues vers une réinsertion durable sans récidive. Elle propose des parcours à temps plein visant un changement de chemin radical de la personne, un accompagnement individuel dedans-dehors sur mesure, et une communauté d’entraide, pilier pour lutter contre la récidive et l’isolement.

3 questions à Wake up Café

  • Quelle est l’histoire de la genèse de votre association et les motivations derrière sa création ?

Pendant 7 ans, Clotilde Gilbert, en tant qu’aumônier de prison, rencontre des personnes détenues à la maison d’arrêt de Nanterre dans leurs cellules. Elle fait le constat que l’enfermement et l’inaction désocialisent, déstructurent et déshumanisent la personne. Or toutes ces personnes sortiront un jour de prison, et devront retrouver une vie sociale et professionnelle. Il est donc important qu’elles reprennent
confiance en elles-mêmes pour agir positivement dans la société. Au fil des rencontres, la découverte de talents dans le domaine de l’art et de la culture, donne lieu à la création d’une chorale dirigée par Clotilde pendant 5 ans. Les bénéfices constatés chez les participants permettent d’aller plus loin. Le projet d’enregistrer un CD en détention naît : c’est le début de Wake up Café.

Aujourd’hui l’association propose des parcours à temps plein visant un changement de chemin radical de la personne, un accompagnement individuel dedans-dehors sur mesure, et une communauté d’entraide, pilier pour lutter contre la récidive et l’isolement.

  •  Quelles sont vos perspectives d’évolution ?

A la demande du Ministère de la Justice, WKF est dans une phase d’essaimage sur le territoire français, à raison d’une à deux ouvertures de sites par an. WKF a été accompagnée par Scale Changer pour répliquer les sites à taille humaine et conserver la même qualité d’accompagnement sur ses sites. L’enjeu est également de former les équipes au savoir-faire et à la méthodologie WKF pour accompagner son développement et sa structuration.

  • Quelques mots sur les détresses spécifiques aux femmes et la nécessité d’agir pour elles ?

2 534 femmes sont actuellement incarcérées en France, pour plus de 70 000 détenus (3,6% de la population carcérale). Elles ont généralement des parcours marqués par des séries de ruptures et d’exclusions : elles sont peu diplômées, jeunes mamans majoritairement isolées et sans emploi. Selon l’enquête ENVEFF (enquête nationale sur les violences faites aux femmes en France), le taux de femmes détenues ayant vécu des violences conjugales avoisine les 100 % (contre 9 % en population générale). Après un passage en prison, elles souffrent pour beaucoup d'addictions et sont d'autant plus dépendantes de leur famille : bien que peu nombreuses en prison, les femmes vivent un isolement redoublé en détention. Enfants placés, accès au travail et aux activités limité, accès aux soins complexe, sont autant de difficultés qui freinent leur réinsertion.

Wake up Café, grâce à son expertise dans l’accompagnement des personnes détenues, a identifié plusieurs besoins spécifiques aux femmes. En effet, 8% des wakeurs (bénéficiaires) sont des femmes, ce qui représente un taux plus élevé par rapport à la moyenne nationale (3%). Notre objectif pour ces femmes est de les accompagner à devenir libres et autonomes en leur montrant leurs capacités et en leur donnant tous les moyens de s'insérer dans la société (emploi, logement, santé, communauté d'entraide).


Si vous aussi vous voulez agir, passez à l’action aux côtés de Wake up Café ! Pour cela, vous pouvez :

  • Faire un don financier à Wake Up Café. Pour cela, RDV sur la page HelloAsso de l'association.