DAPAT a interviewé Genèses, une association qui aide des jeunes femmes à retrouver le goût de la vie.
Présentation de l'association
Genèses
Localisation : Paray-le-Monial (71)
Catégorie : Accompagnement et hébergement de jeunes en décrochage
Date de création : 2015
Site internet : Genèses
Depuis 2015, l’association Genèses accueille de jeunes adultes « en panne », qu’elle relance à travers 6 mois de travail manuel, de sport, de vie collective et de service. L’objectif : leur rendre de l’enthousiasme et de la confiance en l’avenir, mais surtout une claire conscience de leur devoir, de leur fournir les clés pour une autonomie durable, pour qu’ils deviennent à terme des travailleurs consciencieux, des parents responsables et des citoyens engagés.
Ce que nous voulons, à travers des actes bien concrets, c’est réveiller leur esprit de service, leur envie d’entreprendre, et leur capacité à changer le monde qui les entoure.
3 questions à Genèses
- Quelle est l’histoire de la genèse de votre association et les motivations derrière sa création ?
L’association Genèses est née en 2015 de la rencontre d’Augustin MEAUDRE, alors officier en reconversion, avec des jeunes sans repères, prisonniers de leurs rêves et de leurs écrans, qui ne savaient pas quoi faire de leur vie. Avec quelques proches, il a monté un programme dynamique et ancré dans la réalité pour leur rendre goût à la vie, au travail et aux autres.
Parce qu’au fond, leur problème, c’est le problème de toute notre société, parce qu’ils sont l’avenir. Ce sont eux qui demain devront tenir les truelles, prodiguer les soins, enseigner les enfants…
Ce que nous voulons, à travers des actes bien concrets, c’est réveiller leur confiance en eux, leur esprit de service, leur envie d’entreprendre, et leur capacité à changer le monde qui les entoure.
- Quelles sont vos perspectives d’évolution ?
Le programme est efficace et nous pouvons accueillir plus de jeunes. Notre premier objectif est de faire connaître Genèses, et doubler nos effectifs, en passant de 20 à 40 jeunes par an. Nous travaillerons ensuite à l’ouverture de nouvelles maisons sur d’autres territoires. Des demandes nous ont notamment été faites en Haute Garonne et dans le Morbihan.
- Quelques mots sur les détresses spécifiques aux femmes et la nécessité d’agir pour elles ?
Les jeunes femmes profondément fragilisées ne rentrent pas dans la vie active avec fluidité mais s’y sentent violemment confrontées car elles ne sont pas prêtes, pas assez fortes pour développer leur potentiel et s’épanouir dans la société.
Beaucoup d’entre elles ont enfoui tôt leur besoin de se faire aider dans leur travail de confiance en elles suite aux pressions extérieures de la société et/ou de leur famille et se trouvent finalement en détresse, seules et submergées par leurs angoisses accumulées qui remontent à la surface de plus belle, au moment crucial de leur vie qu’est le moment de devenir autonome.
Les épreuves auxquelles elles ont dû faire face, telles que les violences verbales ou sexuelles, malheureusement trop souvent présentes au sein des familles, ont altéré leur regard sur leur corps, leur féminité, leurs qualités et leur capacité à construire un projet et à trouver une place dans la société.
Les jeunes femmes sujettes aux addictions ou à un profond mal-être essayant d’en sortir ressentent un regard de jugement de la part de leur entourage, parfois parce qu’elles sont des femmes. Elles ont donc beaucoup de mal à accepter leur situation et à oser demander de l’aide. Accepter de faire une pause de six mois pour essentiellement prendre soin de soi et se reconstruire est une démarche difficile à faire !
Répondre à ces besoins se présente comme une nécessité. En effet, un accompagnement au discernement professionnel ainsi qu’à l’emploi n’est souvent pas suffisant : ces femmes ont aussi besoin d’être épaulées au quotidien dans un cadre sain et rythmé, de se réconcilier avec elles-mêmes et de mettre un pas de manière très progressive et adaptée dans la vie active.
L’enjeu est aussi de légitimer ces besoins. Ces femmes ont besoin d’être soutenues dans la démarche de reconnaître un mal-être et il est nécessaire qu’elles ne ressentent pas cet appel à l’aide de leur part comme une honte ou un échec à cacher.
Nous essayons de leur proposer un endroit ressourçant, de les aider à retrouver leur confiance en elles et à trouver leur place dans la société, afin qu’elles donnent du sens à leur vie et repartent assurées de leurs capacités à rendre le monde meilleur !
Si vous aussi vous voulez agir, passez à l’action aux côtés de Genèses ! Pour cela, vous pouvez :
- Suivre Genèses, sur leur site internet, sur Facebook, Instagram et Linkedin.
- Faire un don à Genèses via le lien suivant.