DAPAT a interviewé Fight for Dignity, une association qui accompagne les femmes victimes de violences via la pratique de sports de combat. Photo (c) Géraldine Aresteanu
Présentation de l'association
Fight for Dignity
Localisation : Saint-Denis (93), Tours (37), Marseille (13), Saint-Germain-en-Laye (78), Brive la Gaillarde (19), Paris (75), République Démocratique du Congo.
Catégorie : Accompagnement des femmes victimes de violences par la pratique sportive
Date de création : 2017
Site internet : Fight for Dignity
Créée par Laurence Fischer, triple championne du monde de karaté, Fight for Dignity accompagne les femmes victimes de violence à se reconstruire à travers la pratique du karaté adapté. Le but n'est pas d'apprendre à se défendre mais de se reconnecter à son corps et de retrouver estime et confiance. Fight for Dignity est présente dans 8 villes en France et en République Démocratique du Congo.
Photo (c) Géraldine Aresteanu
3 questions à Fight for Dignity
- Quelle est l’histoire de la genèse de votre association et les motivations derrière sa création ?
Fight For Dignity est une association créée en 2017 par Laurence Fischer, triple championne du monde de karaté. L’association accompagne les femmes victimes de violence à travers des séances de sport adapté, notamment le karaté. Les séances sont proposées dans le cadre d'une thérapie autour du karaté. La méthode Fight for Dignity met au point un accompagnement global, dans une structure médicalisée encadrée par des professionnels de santé.
Son action a débuté en République Démocratique du Congo (RDC) à la Maison Dorcas de l'Institut Panzi avec le Dr Denis Mukwege, “ l’homme qui répare les femmes “. Laurence Fischer s’est rendue compte que rien n’était prévu pour reconnecter le corps à l’esprit. Elle crée donc une méthode basée sur le karaté mais également sur la sophrologie et le yoga pour aider les femmes à retrouver estime de soi et confiance. Les ateliers karaté commencent en 2014 en RDC.
En 2018, Fight For Dignity installe son premier atelier karaté en France à la Maison des Femmes de Saint-Denis. Depuis, Fight for Dignity propose également des ateliers karaté au CHU de Tours, à la Maison des Femmes de Marseille-Provence, à Women Safe à Saint-Germain-en-Laye, à la Maison de Soie de Brive-la-Gaillarde, à la Maison des Femmes de l’hôpital Bichat et à CASAVIA de l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière.
- Quelles sont vos perspectives d’évolution ?
Nous ne travaillons qu’avec des structures médicalisées, dans le cadre du parcours de soin des patientes. Elles ne viennent à l’atelier karaté que sur recommandation médicale. Avec la multiplication des ouvertures des Maisons des Femmes, nos perspectives d’évolution sont prometteuses. En 2 ans, nous avons ouvert 6 ateliers dans 6 structures différentes en France. Des ouvertures sont encore prévues dans les prochains mois.
- Quelques mots sur les détresses spécifiques aux femmes et la nécessité d’agir pour elles ?
Les femmes qui participent à nos séances sont en complète dissociation avec leur corps. Elles ne le sentent plus car le corps a subi un traumatisme. Les ateliers karaté leur permettent non seulement de reprendre conscience de leur corps mais aussi de développer leur confiance et leur estime de soi. Les ateliers se déroulent en groupe, cela a aussi vocation de créer des liens sociaux pour des femmes qui sont souvent isolées. Les séances de karaté leur permettent de se retrouver entre elles et de prendre un temps pour elles et pour oublier les soucis du quotidien.
Si vous aussi vous voulez agir, passez à l’action aux côtés de Fight for Dignity ! Pour cela, vous pouvez :