La Maison de Tom Pouce : une aide matérielle et morale à toute femme enceinte en grande difficulté.

Présentation de l'association

L’association La Maison de Tom Pouce a pour but d’apporter une aide matérielle et morale à toute femme enceinte en grande difficulté (victime d’exclusion, de précarité, de violences, vivant à la rue ...) dès les premières semaines de grossesse. L’association accueille également des femmes sortant de la maternité avec leur nouveau-né. La Maison de Tom Pouce vient apporter grâce à ces deux unités d’accueil et à un personnel pluridisciplinaire du soutien, du réconfort ainsi qu’une aide psychologique et matérielle. »

3 questions à La Maison de Tom Pouce

• Quelle est l’histoire de la genèse de votre association et les motivations derrière sa création ?

La priorité de l’association, depuis sa création en 1987, est de permettre à toute femme enceinte de pouvoir mettre au monde son enfant dans la dignité et en sécurité. Depuis 35 ans, cette mission n’a pas cessé ainsi plus de 3000 bébés ont pu voir le jour grâce à l’accueil de leurs mamans. Nous accompagnons particulièrement les jeunes femmes accueillies dans la création du lien avec leur enfant : une maman qui va bien, c’est un bébé qui va bien !

•  Quelles sont vos perspectives d’évolution ?

Nous devons trouver, en plus de nos deux maisons actuelles, de nouveaux modes d’accueil plus ponctuels. En effet chaque année l’association finance des mises à l’abri en urgence à l’hôtel pour des femmes enceintes ou venant d’accoucher qui se retrouvent à la rue. Nous aimerions leur proposer un accueil plus agréable dans un petit studio par exemple.

Notre priorité aussi est aussi de renforcer dans les mois qui viennent l’Education Affective Relationnelle et Sexuelle (EARS) des jeunes femmes accueillies. En effet, beaucoup d’entre elles, et de plus en plus chez les mineures, ont vécu la prostitution ou ont été exposées à la pornographie très jeunes. Ces violences provoquent des ravages physiques, psychologiques et affectifs à très long terme.

• Quelques mots sur les détresses spécifiques aux femmes et la nécessité d’agir pour elles ?

Les femmes accueillies dans nos deux maisons sont dans des situations d’extrême vulnérabilité. Beaucoup ont vécu des parcours migratoires très violents, beaucoup ont subi des violences conjugales ou intrafamiliales. Comment en 2022, des femmes enceintes peuvent-elles dormir à la rue en France ? Comment en 2022, de jeunes mères peuvent-elles être à ce point isolées ? Notre priorité est donc de leur offrir un refuge, un répit ; puis nous travaillons à leur redonner confiance en elle, à les revaloriser en tant que femme. Ce n’est qu’en les aimant elles, de façon inconditionnelle, quels que soit leurs parcours, leur histoire, qu’elles seront en capacité d’aimer leur enfant. Nous leur permettons aussi d’exprimer leurs difficultés à créer du lien avec leur bébé. Nous luttons pour elles contre cette terrible injonction sociale « tu l’as voulu, tu l’assumes ». L’enfant qui arrive place souvent la jeune maman au second plan de l’attention : notre accompagnement est au contraire un équilibre constant pour la mère et l’enfant.