Selon les statistiques établies par l'Insee, le taux de femmes et d'hommes vivant sous le seuil de pauvreté est quasiment identique. Mais la réalité est plus complexe.
En effet, les statistiques montrent un écart faible : 8,1% des femmes vivent sous 50% du niveau de vie médian contre 7,8% des hommes. Mais l'Insee mesure les revenus disponibles à l'échelle des ménages, considérant que les revenus sont partagés équitablement au sein d'un couple. Il faudrait donc s'intéresser aux revenus individuels pour avoir des chiffres plus représentatifs de l'écart de richesse entre femmes et hommes.
Mais l'écart est tout de même à prendre en compte, car il reflète la charge financière que représentent les enfants sur le niveau de vie des femmes à la tête d'une famille monoparentale. Si on considère que les familles monoparentales représentent 18,1% des personnes vivant sous 50% du niveau de vie médian, et que les femmes sont majoritaires dans cette situation, il est clair que les femmes sont autrement touchées par la précarité que les hommes. Le niveau de précarité des familles monoparentales est en hausse depuis plusieurs années, remplaçant progressivement les familles nombreuses : lors d'une séparation, une famille sur cinq bascule sous le seuil de pauvreté.
Source : Observatoire des Inégalités.